Ecrire ?
En quoi l'activité d'écrire est-elle si particulière ?
En quoi l'activité d'écrire est-elle si particulière ? C'est qu'elle révèle en nous la part la plus intime, la plus personnelle, celle qui est au delà de toutes les fonctions que la société requièrt de nous : profession, famille, voisinage... En deux mots, elle nous libère de notre rôle mondain, elle donne une seconde vie aux acteurs que nous sommes, conditionnés par les obligations de nos rôles. Une personne qui écrit a devant elle comme un océan à traverser et doit aménager l'embarcation et la route qui la conduiront à survivre sur cet environnement instable et mouvant que sont ses pensées, ses humeurs, son corps et son passé.
Son passé, en effet, car je ne vois pas d'enfant s'aventurer dans ce monde si particulier, si bien qu'on pourrait dire que l'écriture est une activité adulte, l'activité d'un esprit qui a pris conscience de sa place si particulière et si éphémère sur la terre. Sans cette réflexion, je crois, pas d'écriture, mais des jeux, des passe-temps, des ronds dans l'eau. Ecrire relève pour ainsi dire d'un désir de rédemption, de sauver ce qui peut l'être dans ce qui passe : cela l'enfant ne peut le percevoir, jusqu'à ce qui lui et le monde soient suffisamment distincts dans son esprit pour que l'un puisse disserter sur l'autre.
Ecrire, en d'autre termes, relève d'une religion : elle nous relie à la fois à nous-même et à un monde mystérieux, dont nous faisons partie, mais qui nous dépasse. La prière sont ces mots que nous adressons à nous-même en même temps qu'à un lecteur hypothétique et potentiel. Quand nous prions, Dieu nous écoute en silence ; quand nous écrivons, qui nous entend ? Physiquement personne, mais psychologiquement toute l'humanité : écrire est comme un cri silencieux qui affirme que nous existons essentiellement par l'esprit, et que nous survivrons temporairement par lui aux yeux de l'humanité. On me répondra que Boudha, Platon, Jésus, Saint François et autres hommes d'influence n'ont rien écrit. Vrai, et je ne dis pas que l'écriture soit une voix unique en ce domaine. D'ailleurs, écrire ne signifie pas d'une volonté de changer le monde mais avant tout de s'y inscrire. On peut d'ailleurs écrire sans jamais être lu, et cela ne vaudrait-il pas mieux ?
Il y aurait donc écrivain et écrivain : ceux qui écrivent pour être lus et les autres, ceux-là non moins sincères et talentueux que les derniers, à certaines conditions. Enfin, talentueux, cela ne se discute pas : les écrivains de métier le sont toujours, mais leur réelle vie intérieure se retrouve plutôt dans leur correspondance, qu'ils manquent rarement à concerver. Nous parlons ici principalement de littérature, en en excluant les philosophes, essaistes et autres gens où l'intellect l'emporte sur l'art.
Balzac, Hugo, Zola, Roth et autres gazettistes ont alimenté avec bonheur les colonnes des leurs journaux respectifs sans rien dérober à leurs talents, mais en les aïguisant. En cela le journalisme prédispose à la littérature, mais n'y conduit pas nécessairement. Tout dépend, bien-sûr, de ce qu'on attend d'elle. Pourquoi tant de gens lisent-ils, alors ?
Pour répondre à leurs questions ? Là n'est pas le rôle de la littérature directement. Passer le temps ? Sans doute, pour les romans à intrigues. Vivre une belle histoire ? Certainement, et l'art commence à prendre part à ce genre éminent de la grande narration : on est ici déjà en eau profonde. S'en est d'ailleurs la plus belle part. Combien d'entre-nous n'ont pas relu telle ou telle fresque romanesque pour le seul plaisir d'en retrouver les héros, les sentiments qu'ils y ont projetés et les dénouements souvent autrement plus heureux ou moraux que ceux que la vie réelle nous offre bien souvent ?
C'est cela, oui, le rôle des romans : nous incarner dans d'autres personnages, plus ou moins probables, mais crédibles. Et une bonne histoire est sans doute la recette la plus sûre du succès dans le domaine. Encore faut-il prendre les moyens de la bien raconter. Et c'est peut-être là que commence, d'après moi, ce quelquechose d'indéfinissable qui transforme un simple bon récit, dont fourmillent les bibliothèques, en cet objet de l'art qui va au-delà des mots pour se hisser à un niveau supérieur, dans des régions où l'esprit se reconnait, s'immerge et se plait à rester.
A suivre ....
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